Tiruvannamalaï

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Tiruvannāmalai est, à l’échelle indienne, une petite ville avec ses quelques 150 000 habitants ; mais dans l’imaginaire hindou, elle est une des cités majeures du Sud de l’Inde. Située dans l’État du Tamil Nadu, au pied de la colline sacrée Arunachala, et à la croisée des chemins de Chennai, Pondichéry et Bangalore, la cité-temple a été la capitale de l’empire Hoysala qui couvrait la plus grande partie du sud du sous-continent du Xe au XIVe siècle mais aujourd’hui, elle est surtout connue comme lieu de pèlerinage et comme retraite spirituelle.

 

 

Vous pourrez visiter Tiruvannāmalai en m’accompagnant au cours de l’un des cinq voyages que j’ai organisés pour vous dans le Sud de l’Inde, parmi lesquels notamment :

Une cité légendaire

représentation de Shiva et Parvati assis

La légende raconte que Parvati, déesse et épouse du dieu Shiva lui ferma les yeux au cours d’un jeu juste pour quelques secondes mais que ce geste plongea l’univers dans l’obscurité pour de nombreuses années. Après que Parvati se fut repentie, Shiva apparut sous la forme d’une colonne de feu au sommet de la montagne Arunachala (montagne rouge en sanskrit) pour redonner la lumière au monde. Depuis, cette montagne (qui tient plus d’une colline puisqu’elle culmine à un peu plus de 600 mètres au-dessus du niveau de la ville) à laquelle s’adosse la ville actuelle de Tiruvannāmalai est considérée comme sacrée et comme un lingam naturel, le symbole de Shiva.

L’histoire de Tiruvannāmalai est liée à son temple, aujourd’hui au centre de la ville qui est déjà évoqué dans des poésies du VIIe siècle mais ses fondations actuelles semblent dater du IXe siècle. En fait, le temple d’Annamalaiyar n’a sa forme actuelle que depuis le XVIe siècle. Il s’étend sur 10 hectares est l’un des plus grands du Sud de l’Inde avec ses quatre gopuram (tours) majestueuses.

Un centre spirituel très actif

un temple de tiruvannamlai

Tous les ans, au cours du mois de Karthigai du calendrier tamoul (de mi-novembre à mi-décembre), une grande cérémonie est faite à la pleine lune, à l’occasion de Diwali, durant laquelle on allume des lampes à huile qui éclairent le temple et la colline. Leur lumière est visible à plusieurs kilomètres de distance. Mais toute l’année, à chaque pleine lune, Tiruvannāmalai accueille de nombreux pèlerins qui vont faire pieds nus le tour de l’Arunachala (14 km).

portrait de Ramana Maharshi

Tiruvannāmalai est aussi connue dans le monde entier en raison de l’Ashram de Ramana Maharshi. Le sage hindou avait ressenti en 1895, à 16 ans seulement, une attraction très forte pour la montagne sacrée auprès de laquelle il s’était installé en tant que renonçant pour ne plus jamais la quitter. Ramana Maharshi, passa toute sa vie à chercher ce qui faisait l’essence de l’être humain en posant sans cesse la question « Qui suis-je ? » dans une perspective non-dualiste shivaïte. Tout d’abord entièrement silencieux, il accepta de partager son savoir et de devenir un guide spirituel à partir des années 1920.

En 1922, sa famille créa un ashram à son nom, en fait une  simple hutte, où il vécu dès lors. L’ashram grandit petit à petit au fur et à mesure que la renommée de Ramana Maharshi croissait et attirait des visiteurs. Il est « découvert » par les Occidentaux à partir des années 1930 avec la publication des premiers livres de ses enseignements. Ramana Maharshi est mort en 1950 mais son ashram est toujours actif et continue a attirer de nombreux adeptes et visiteurs. Il est considéré aujourd’hui comme un « saint » par de nombreux hindous et on retrouve son image dans nombre de foyers aux côtés d’autres représentations religieuses.

 

Comme toutes les villes de pèlerinage, Tiruvannāmalai est une ville très commerçante qui propose toutes sortes de souvenirs et d’objets liés à ses activités religieuse et spirituelle mais elle abrite également un marché très animé, le tout dans l’immédiate proximité du temple.