Les Soins Et La Thérapie Indienne

 

Dans ce chapitre, nous offrons un aperçu de l’ayurvéda, mais aussi de la méditation, aujourd’hui reconnue par la plupart des médecins comme étant thérapeutique ainsi que des arts martiaux et du yoga qui sont, eux aussi, des modes de vie qui permettent de prendre soin de soi.

 

Les médecines traditionnelles indiennes

 

640px-Tulsi-flower

Les origines de l’ayurveda (du sanskrit veda : science et ayus : longévité) remontent au début de notre ère.
La théorie médicale s’appuie sur le principe des « humeurs » qui permettent de comprendre pourquoi un corps est sain ou, au contraire, fonctionne mal. L’ayruveda considère que la santé des êtres humains est liée à leur environnement aussi bien écologique que social. L’objectif d’un médecin ayurvédique est de permettre à son patient de retrouver un équilibre entre son corps, son esprit et sa conscience. Au départ, seuls les membres de la caste supérieure, les brahmanes, la pratiquaient.

 

Parallèlement à l’ayurveda, une autre médecine moins connue nommée siddha, s’est développée au Tamil Nadu. Elle serait même plus ancienne que l’ayurveda et sa pratique n’est pas réservée à une seule caste. Elle est très proche de l’ayurveda mais fait plus usage de l’alchimie. Cependant elle a été un peu éclipsée par les succès de l’ayurveda en Inde et ailleurs.

 

Durant l’empire moghol, du XVIᵉ au XIXᵉ siècle, on a vu apparaître un troisième type de médecine, le yunani (de ionien, qui signifie grec en arabe). Cette médecine d’origine gréco-arabe fait plus référence à Hippocrate mais de nombreux médecins hindous l’ont également adoptée.

 

Ces trois médecines constituent aujourd’hui les médecines traditionnelles de l’Inde. Certains praticiens les ont mêlées (et y ont même parfois intégré certains principes de la biomédecine occidentale) alors que d’autres médecins suivent encore strictement les préceptes bimillénaires consignés dans des traités en sanskrit (ou en tamoul pour le siddha).

 

En 2003, le gouvernement indien a créé l’AYUSH (Ayurveda, Yoga, Unani, Siddha, Homeopathy) une organisation dont le but est de mettre en place un contrôle de la qualité des pratiques, de l’enseignement des médecines traditionnelles et de la pharmacopée. Il existe aujourd’hui des facultés de médecine enseignant la médecine traditionnelle. Certaines sont spécialisées dans un type de médecine et d’autres font une espèce de « fusion » de différentes approches y mêlant même la médecine occidentale.

 

1280px-An_Ayurvedic_Pharmacy,_Rishikesh_(1)  Toutefois, l’enseignement par un guru dans une gurukal existe encore, ainsi qu’une approche très « puriste » des médecines traditionnelles. Des étudiants de toute l’Inde, dont certains déjà docteurs en médecine, viennent ainsi dans le Kerala apprendre les principes de l’ayurveda telle qu’elle s’est transmise de père en fils ou d’oncle à neveu depuis deux mille ans. Ce qui fait qu’on assiste de nos jours à la fois à une commercialisation et une promotion d’une médecine traditionnelle aux normes occidentales et à un retour à une pratique se voulant très proche des origines.

 

L’immense succès rencontré par les médecines traditionnelles indiennes depuis une vingtaine d’années est dû à son approche holistique qui répond à une demande de plus en plus forte en Occident et en Inde d’une médecine alternative qui ne soigne pas que les symptômes de la maladie.

 

 

 

 

Un petit documentaire très bien fait pour aller un peu plus loin dans la découverte de la médecine ayurvédique, médecine traditionnelle de l’Inde.